C’est bien une crise de l’énergie que nous vivons depuis plusieurs mois. Les prix des carburants, du gaz, de l’électricité flambent. Au-delà de l’impact sur les activités économiques (secteurs de l’industrie, des transports, du bâtiment ou des services), cette hausse a un impact négatif immédiat sur le portefeuille des ménages.
Hier, le Premier ministre a tenté de désamorcer cette crise en annonçant un bouclier tarifaire. Alors que le gaz a augmenté de 57% depuis le début de l’année, son tarif réglementé va rester à son tarif d’octobre 2021 durant tout l’hiver. Concernant l’électricité, le Premier ministre s’est engagé sur une hausse maximale de 4% du prix de l’électricité au tarif réglementé jusqu’à la fin de l’année.
Quant au chèque énergie qui bénéficie à 6 millions de ménages modestes, un complément de 100 euros a été annoncé le 15 septembre, et le gouvernement s’est engagé à une nouvelle revalorisation si les mesures précédentes n’étaient pas suffisantes.
Il fallait le faire, mais pour l’UNSA, le gel des prix de l’automne ne doit pas se traduire pas une explosion des prix au printemps… Seule une transformation écologique systémique doit permettre d’allier protection de l’environnement et protection du pouvoir d’achat.
Il faut ainsi accélérer la transition vers un mix énergétique décarboné (nucléaire, énergies renouvelables … ) afin de lutter contre la précarité énergétique accentuée par l’augmentation tarifaire des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz … ).
Il faut accélérer aussi la rénovation thermique des bâtiments de façon plus ambitieuse que ce qui est inscrit dans la loi Climat & Résilience.
Face à la précarité énergétique, l’UNSA propose que le chèque énergie soit élargi à d’autres bénéficiaires en revoyant à la hausse les critères d’éligibilité. Elle appelle aussi à nouveau à une hausse des salaires.