Loi travail : l'Unsa préfère avancer plutôt que bloquer.
Fabrice Salles, secrétaire départemental, et Luc Rufflé, responsable des territoriaux, souhaitent faire avancer le texte. / Photo A.B.
L'Unsa n'a pas pris part aux mouvements d'opposition à la loi travail.
Mais s'il n'appelle pas à la grève, le syndicat entend poursuivre les discussions, au contact des parlementaires, pour faire avancer le texte, dans le sens des salariés.
« Nous avons été choqués quand la loi est arrivée sur la table sans que les syndicats n'aient été consultés, avoue Fabrice Salles, le secrétaire départemental de l'Unsa. Mais nous avons eu accès au texte ensuite pour l'amender. »
Un travail fructueux puisque près de 400 amendements ont été acceptés selon l'Unsa.
Localement, le syndicat s'est entretenu avec la députée Jeanine Dubié, réexaminant le projet point par point.
Toutefois, l'Unsa s'est opposé au passage en force gouvernemental du 49-3.
« On espère qu'il ne sera pas réutilisé en deuxième lecture. Nous avons fait évoluer ce texte dans le bon sens, celui du salarié. Depuis des décennies, jamais une réforme du code du travail n'avait été proposée. »
L'Unsa regrette les postures d'autres syndicats qui font barrage et réclament le retrait du texte « sans tenir compte de toutes les avancées. On ne peut plus travailler en 2016 comme dans les années «70 ». D'autant que les propositions des candidats pour 2017, c'est les 39 heures et l'éclatement de la retraite à 62 ans. Là, on a obtenu des évolutions qu'on réclamait depuis des années et qui ne font pas le jeu du patronat. »
Et les syndicalistes de regretter les postures dans lesquelles d'autres, CGT et FO en tête, se retrouvent aujourd'hui prisonniers.